Description
En 1848, le droit civil comme le droit pénal ne sont pas unifiés. Chaque canton conserve son propre système d’éducation. Le nouvel état fédéral supprime les péages intérieurs et établit des douanes fédérales. Face à des cantons réticents, il s’efforce d’unifier les poids et mesures. Plusieurs centaines de monnaies locales ont cours dans les cantons. Elles portent des noms chargés d’histoire : batz, kreuzers, florins. Ces pièces sont une trace tangible de la souveraineté cantonale. Face aux espèces étrangères françaises ou allemandes, elles ne font pas le poids. L’économie suisse s’en trouve défavorisée par rapport à la concurrence extérieure.
La nouvelle constitution donne à l’état fédéral compétence de battre monnaie. La naissance du franc suisse, contesté à l’origine jusque dans son nom, ne se fait pas sans rapports et contre-rapports d’ex- perts. Finalement, en 1849, les Chambres fédérales tranchent. Le franc suisse, divisé en 100 centimes, est créé. Le commerce et l’industrie helvétiques disposent désormais d’un instrument monétaire stable dont la solidité va s’affirmer avec les années. Peu après sa création, le franc suisse participe, avec d’autres monnaies européennes, à l’Union monétaire latine, fondée en 1865, dissoute au lendemain de la Première Guerre mondiale. Dès le 1er janvier 1999, l’Europe dispose d’une monnaie unique : l’euro, qui a cours dans onze pays euro- péens. Devant cette situation nouvelle, quel sera le destin du franc suisse ?
LES AUTEURS
Les auteurs de cet ouvrage nous rappellent, dans une ample analyse historique, les circonstances qui ont entouré l’avènement de cette monnaie unique et son évolution jusqu’à nos jours. Ils nous montrent combien la réation du franc suisse a joué un rôle fondamental dans la naissance de la Suisse moderne.
Collectif d’auteurs
Format 30 x 20 cm
140 pages quadrichromie
ISBN 2-940031-81-9
